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L’AIC ou animation intervalle court : réunionite ou gains réels ?

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L’AIC ou animation intervalle court : réunionite ou gains réels ?

Vous avez sans doute entendu parler de l’AIC, cette méthode d’animation qui consiste à réunir régulièrement les équipes autour d’un tableau de bord visuel pour faire le point sur les indicateurs de performance, les problèmes rencontrés et les actions à mener. Mais qu’est-ce que l’AIC exactement ? Comment se déroulent ces réunions ? Quels sont les bénéfices et les limites de cette pratique ? Comment optimiser son efficacité dans votre organisation ? Et comment l’AIC évolue-t-elle avec la digitalisation ? Dans cet article, nous allons répondre à toutes ces questions et vous donner des conseils pour mettre en place et pérenniser l’AIC dans votre entreprise.

Qu’est-ce qu’une Animation à Intervalle Court (AIC) ?

Définition et principes fondamentaux de l’AIC

L’AIC est une méthode d’animation qui vise à améliorer la performance des équipes opérationnelles en les impliquant dans la résolution des problèmes et l’amélioration continue. L’AIC repose sur deux principes fondamentaux : la visualisation et la fréquence.

La visualisation consiste à afficher sur un tableau de bord visuel (ou management visuel) les informations clés relatives aux objectifs, aux indicateurs, aux problèmes, aux actions et aux résultats de l’équipe. Le tableau de bord visuel permet de rendre visible la situation actuelle, de détecter les écarts par rapport au standard, de partager les bonnes pratiques et de stimuler l’engagement des collaborateurs.

La fréquence correspond au rythme des réunions d’animation, qui sont généralement quotidiennes ou hebdomadaires. Ces réunions sont courtes (entre 5 et 15 minutes) et se déroulent debout devant le tableau de bord visuel. Elles ont pour objectif de faire le point sur la performance de l’équipe, d’identifier les causes des problèmes, de définir les actions correctives ou préventives, de suivre leur avancement et de reconnaître les réussites.

Comment l’AIC s’inscrit dans une démarche Lean Management

L’AIC est une méthode qui s’inspire du Lean Management, une approche qui vise à maximiser la valeur ajoutée pour le client tout en éliminant les gaspillages. Le Lean Management repose sur la participation active des collaborateurs à l’amélioration continue des processus, des produits et des services. L’AIC est donc un outil qui permet de mettre en œuvre le Lean Management au niveau opérationnel, en favorisant la communication, la collaboration et la résolution de problèmes au sein des équipes.

L’AIC s’appuie également sur le concept de PDCA (Plan-Do-Check-Act), qui est une méthode de résolution de problèmes basée sur un cycle d’amélioration continue. Le PDCA se décline en quatre étapes : Planifier (définir le problème, analyser les causes, choisir une solution), Faire (mettre en œuvre la solution), Contrôler (mesurer les résultats, comparer avec les objectifs) et Agir (standardiser la solution si elle est efficace, sinon recommencer le cycle). L’AIC permet donc de réaliser le PDCA à intervalle court, en ajustant rapidement les actions en fonction des résultats.

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Comment se déroulent les réunions AIC ?

Le processus et les étapes clés d’une réunion AIC

Une réunion AIC suit généralement un processus standardisé, qui se compose des étapes suivantes :

  • Rappel des objectifs et des indicateurs de performance de l’équipe
  • Présentation des résultats du jour ou de la semaine écoulée
  • Analyse des écarts par rapport au standard ou à la cible
  • Identification des causes racines des problèmes
  • Définition des actions correctives ou préventives à mettre en œuvre
  • Affectation des responsables et des délais pour chaque action
  • Suivi de l’avancement des actions en cours
  • Reconnaissance des succès et des progrès réalisés
  • Conclusion et clôture de la réunion

Ces étapes peuvent varier en fonction du contexte, du secteur d’activité, du type de processus ou de produit, ou encore du niveau de maturité de l’équipe. L’essentiel est de respecter le principe de l’AIC : une réunion courte, fréquente, visuelle et participative.

Le rôle des acteurs dans une AIC

Une AIC implique différents acteurs, qui ont chacun un rôle à jouer :

  • Le manager ou le chef d’équipe : il anime la réunion, il s’assure que le processus est respecté, il facilite les échanges, il valide les actions, il suit leur réalisation, il reconnaît les efforts et les résultats de l’équipe.
  • Les collaborateurs : ils participent activement à la réunion, ils présentent leurs résultats, ils expriment leurs difficultés, ils proposent des solutions, ils s’engagent à réaliser les actions qui leur sont confiées.
  • Le responsable hiérarchique : il assiste ponctuellement à la réunion, il soutient le manager ou le chef d’équipe, il apporte son expertise, il valide les objectifs et les indicateurs, il arbitre les décisions stratégiques.
  • Les clients internes ou externes : ils peuvent être invités occasionnellement à la réunion, ils expriment leurs besoins, leurs attentes, leurs satisfactions ou leurs insatisfactions, ils donnent leur feedback sur la qualité du produit ou du service.

L’AIC repose donc sur une logique collaborative, où chacun contribue à l’amélioration de la performance de l’équipe et à la satisfaction du client.

L’AIC : une réunionite contre-productive ou un réel levier de performance ?

Les avantages potentiels de l’AIC pour la productivité et l’efficacité

L’AIC présente de nombreux avantages potentiels pour la productivité et l’efficacité des équipes opérationnelles. Parmi ces avantages, on peut citer :

  • L’amélioration de la qualité du produit ou du service, en réduisant les défauts, les erreurs, les retards ou les réclamations.
  • L’optimisation des processus, en éliminant les gaspillages, les activités sans valeur ajoutée, les surcoûts ou les stocks inutiles.
  • L’augmentation de la réactivité, en résolvant rapidement les problèmes, en anticipant les risques, en adaptant les actions aux besoins du client.
  • La stimulation de l’innovation, en encourageant la créativité, la proposition d’idées, l’expérimentation de solutions nouvelles.
  • L’accroissement de la performance globale, en atteignant ou en dépassant les objectifs fixés, en mesurant et en valorisant les résultats obtenus.

Les critiques et les défis rencontrés dans la mise en œuvre des AIC

L’AIC n’est pas une méthode miracle qui garantit automatiquement des résultats positifs. Elle peut aussi susciter des critiques ou rencontrer des difficultés dans sa mise en œuvre. Parmi ces critiques ou ces difficultés, on peut mentionner :

  • La résistance au changement, qui peut être due à la peur de perdre ses habitudes, son pouvoir ou son statut, à la méfiance vis-à-vis du management ou du contrôle, à l’incompréhension des objectifs ou des bénéfices attendus.
  • La perte de temps, qui peut être perçue comme une conséquence des réunions trop fréquentes, trop longues ou trop formelles, qui empiètent sur le temps de travail effectif et qui ne débouchent pas sur des actions concrètes.
  • La démotivation des collaborateurs, qui peut être provoquée par un manque de reconnaissance, d’automie, d’implication ou de sens, par un manque de feedback, de soutien ou de formation, par un manque de confiance, d’autonomie ou de responsabilité.
  • La difficulté à mesurer l’impact réel des AIC, qui peut être liée à l’absence d’indicateurs pertinents, fiables ou partagés, à l’absence de suivi ou d’évaluation des actions, à l’absence de comparaison ou de benchmarking avec d’autres équipes ou organisations.

L’AIC nécessite donc un accompagnement adapté, qui tienne compte du contexte, de la culture et des besoins de chaque équipe et de chaque organisation.

Comment optimiser l’efficacité des AIC dans l’organisation ?

Importance de l’implication des équipes et du leadership managérial

Pour optimiser l’efficacité des AIC, il est essentiel d’impliquer les équipes et de les faire adhérer à la démarche. Pour cela, il faut :

  • Expliquer le sens et les objectifs des AIC, en montrant comment elles contribuent à la satisfaction du client, à la performance de l’organisation et au développement des compétences des collaborateurs.
  • Associer les équipes à la définition des indicateurs de performance, en s’assurant qu’ils sont SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporels), qu’ils reflètent les priorités stratégiques et qu’ils sont compris et acceptés par tous.
  • Solliciter les équipes pour la conception du tableau de bord visuel, en les laissant choisir les informations à afficher, les supports à utiliser, la disposition à adopter et la fréquence à actualiser.
  • Favoriser la participation des équipes aux réunions AIC, en les encourageant à s’exprimer librement, à partager leurs idées, à proposer des solutions, à s’engager sur des actions et à se soutenir mutuellement.
  • Reconnaître les efforts et les résultats des équipes, en les félicitant pour leurs progrès, en les récompensant pour leurs succès, en les valorisant auprès de la hiérarchie ou du client.

L’implication des équipes dépend aussi du leadership managérial. Le manager ou le chef d’équipe doit adopter un style de management participatif, qui repose sur :

  • L’écoute active, qui consiste à accorder son attention aux besoins, aux attentes, aux difficultés ou aux suggestions des collaborateurs.
  • La communication positive, qui consiste à transmettre des messages clairs, constructifs, motivants et respectueux.
  • La délégation efficace, qui consiste à confier des tâches adaptées aux compétences et aux motivations des collaborateurs, en leur donnant les moyens et l’autonomie nécessaires pour les réaliser.
  • Le coaching bienveillant, qui consiste à accompagner les collaborateurs dans leur montée en compétence, en leur apportant un soutien technique, méthodologique ou relationnel.
  • Le feedback constructif, qui consiste à donner un retour régulier sur la performance des collaborateurs, en soulignant leurs points forts et leurs axes d’amélioration.

L’évolution des AIC : l’impact de la digitalisation

La digitalisation des AIC : avantages et défis

Avec la digitalisation, les AIC connaissent une évolution majeure. Il est désormais possible de remplacer le tableau de bord visuel physique par un tableau de bord visuel numérique. Ce dernier présente plusieurs avantages :

  • Il permet d’accéder aux informations en temps réel, grâce à une connexion directe avec les systèmes d’information ou les capteurs installés sur les machines ou les équipements.
  • Il permet de centraliser les informations sur une plateforme unique et sécurisée, accessible depuis n’importe quel terminal (ordinateur, tablette, smartphone) et n’importe quel lieu (sur site ou à distance).
  • Il permet d’enrichir les informations avec des données complémentaires, des graphiques, des vidéos, des liens ou des documents.
  • Il permet de faciliter la communication et la collaboration entre les équipes, grâce à des fonctionnalités de messagerie, de chat, de visioconférence ou de partage de fichiers.
  • Il permet de simplifier le suivi et l’évaluation des actions, grâce à des outils de planification, de notification, de reporting ou d’analyse.

Toutefois, la digitalisation des AIC présente aussi des défis à relever :

  • Il faut choisir la solution numérique adaptée aux besoins et aux contraintes de l’organisation, en tenant compte du coût, de la compatibilité, de la fiabilité et de la sécurité.
  • Il faut former les équipes à l’utilisation de la solution numérique, en leur expliquant les fonctionnalités, les avantages et les règles d’utilisation.
  • Il faut accompagner le changement culturel induit par la digitalisation, en rassurant les équipes sur le respect de leurs données personnelles, en les sensibilisant aux risques cybernétiques et en les incitant à adopter les bonnes pratiques numériques.
  • Il faut préserver le lien humain entre les équipes, en veillant à maintenir des moments d’échange informel, de convivialité et de reconnaissance.

Exemples concrets de l’AIC digitale dans l’industrie

L’AIC digitale se développe dans de nombreux secteurs d’activité, notamment dans l’industrie. Voici quelques exemples concrets :

  • Dans l’industrie automobile, l’AIC digitale permet de suivre en temps réel les indicateurs de production, de qualité, de sécurité et d’environnement. Elle permet aussi de détecter rapidement les anomalies, de déclencher des alertes et de mettre en place des actions correctives. Elle permet enfin de partager les bonnes pratiques entre les différents sites du groupe.
  • Dans l’industrie pharmaceutique, l’AIC digitale permet de contrôler en continu les paramètres critiques du processus de fabrication, tels que la température, la pression ou le pH. Elle permet aussi de tracer l’historique des lots produits, de gérer les stocks et les commandes et de respecter les normes réglementaires. Elle permet enfin d’améliorer la performance énergétique et environnementale des installations.
  • Dans l’industrie agroalimentaire, l’AIC digitale permet de surveiller en permanence la qualité des produits, en mesurant des critères tels que le poids, la couleur ou le goût. Elle permet aussi d’optimiser les recettes, les dosages et les mélanges en fonction des besoins du client. Elle permet enfin d’assurer la traçabilité des produits tout au long de la chaîne logistique.

L’AIC digitale est donc un atout pour l’industrie, qui lui permet de gagner en compétitivité, en réactivité et en innovation.

Conduire le changement : mettre en place et pérenniser l’AIC dans votre entreprise

Les étapes clés pour mettre en place l’AIC

Pour mettre en place l’AIC dans votre entreprise, il faut suivre une démarche structurée, qui se décompose en plusieurs étapes :

  • Faire un diagnostic initial, qui consiste à analyser la situation actuelle, à identifier les problèmes rencontrés et à définir les objectifs à atteindre.
  • Constituer une équipe projet, qui regroupe les acteurs clés du changement : le sponsor (le responsable hiérarchique), le pilote (le manager ou le chef d’équipe), le coach (un expert externe ou interne) et les relais (les collaborateurs impliqués).
  • Définir le périmètre du projet, qui précise le domaine d’application (le processus, le produit ou le service concerné), le champ d’action (les indicateurs à améliorer), la durée (le calendrier prévisionnel) et les ressources (le budget, les moyens techniques ou humains).
  • Concevoir le tableau de bord visuel, qui synthétise les informations clés à suivre, qui sont organisées en quatre zones : les objectifs (ce que l’on veut atteindre), les indicateurs (ce que l’on mesure), les problèmes (ce que l’on doit résoudre) et les actions (ce que l’on fait pour améliorer).
  • Former les équipes à l’AIC, qui consiste à leur expliquer le principe, le processus et les règles de l’AIC, à leur montrer le fonctionnement du tableau de bord visuel, à leur faire pratiquer la réunion AIC et à leur donner des conseils pour réussir.
  • Démarrer le projet AIC, qui consiste à lancer officiellement le projet, à communiquer sur ses enjeux et ses bénéfices, à organiser la première réunion AIC et à recueillir les premiers retours d’expérience.
  • Suivre et ajuster le projet AIC, qui consiste à mesurer régulièrement les résultats obtenus, à comparer avec les objectifs fixés, à identifier les points forts et les points faibles, à apporter les corrections nécessaires et à capitaliser sur les bonnes pratiques.
  • Assurer la pérennité de l’approche AIC : stratégies et astuces

    Pour assurer la pérennité de l’approche AIC, il faut éviter qu’elle ne s’essouffle ou ne se dégrade avec le temps. Pour cela, il faut :

    • Réviser régulièrement les objectifs et les indicateurs de performance, en fonction de l’évolution du contexte, des besoins du client ou des priorités stratégiques.
    • Adapter le tableau de bord visuel aux changements, en modifiant les informations affichées, en ajoutant ou en supprimant des supports, en changeant la disposition ou la fréquence d’actualisation.
    • Animer les réunions AIC avec dynamisme, en variant les formats, les supports ou les intervenants, en introduisant des jeux, des défis ou des animations, en créant un climat de confiance, de convivialité et de reconnaissance.
    • Généraliser l’AIC à d’autres équipes ou processus, en partageant les retours d’expérience, en diffusant les bonnes pratiques, en créant des synergies ou des coopérations entre les équipes.
    • Intégrer l’AIC dans la culture de l’organisation, en faisant de l’amélioration continue une valeur partagée par tous, en impliquant la direction dans le soutien et la valorisation des AIC, en faisant de l’AIC un critère d’évaluation ou de rémunération des collaborateurs.

    Conclusion : L’AIC, un gain réel ou une mode managériale ?

    L’AIC est une méthode d’animation qui peut apporter un gain réel pour la performance des équipes opérationnelles et la satisfaction du client. Elle permet de visualiser la situation actuelle, d’identifier et de résoudre les problèmes, de définir et de suivre les actions, de reconnaître et de valoriser les résultats. Elle favorise aussi la communication, la collaboration et l’implication des collaborateurs dans l’amélioration continue.

    Toutefois, l’AIC n’est pas une méthode magique qui garantit automatiquement des résultats positifs. Elle nécessite un accompagnement adapté, qui tienne compte du contexte, de la culture et des besoins de chaque équipe et de chaque organisation. Elle requiert aussi une implication forte des équipes et un leadership participatif du management. Elle implique également une évolution permanente avec la digitalisation.

    L’AIC n’est donc pas une mode managériale qui va disparaître avec le temps. C’est une méthode qui s’inscrit dans une démarche Lean Management, qui vise à maximiser la valeur ajoutée pour le client tout en éliminant les gaspillages. C’est une méthode qui s’appuie sur le concept de PDCA, qui est une méthode de résolution de problèmes basée sur un cycle d’amélioration continue. C’est une méthode qui se renouvelle avec la digitalisation, qui offre de nouvelles opportunités pour optimiser l’efficacité des AIC.

    Si vous souhaitez mettre en place ou optimiser vos AIC dans votre entreprise, nous vous invitons à consulter la solution Shizen, qui est la solution idéale pour digitaliser vos AIC. Shizen est une plateforme numérique qui vous permet de créer, d’animer et de suivre vos AIC en toute simplicité. Avec Shizen, vous pouvez :

    • Accéder à des modèles d’AIC prêts à l’emploi ou personnaliser votre propre modèle selon vos besoins.
    • Visualiser vos informations en temps réel sur un tableau de bord interactif et personnalisable.
    • Communiquer et collaborer avec vos équipes grâce à des outils de messagerie, de chat, de visioconférence ou de partage de fichiers.
    • Suivre et évaluer vos actions grâce à des outils de planification, de notification, de reporting ou d’analyse.
    • Bénéficier d’un accompagnement personnalisé et d’une assistance technique à tout moment.

    Shizen vous garantit une sécurité optimale de vos données, une compatibilité avec tous les terminaux et une facilité d’utilisation. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre site, où vous trouverez toutes les informations nécessaires pour démarrer votre projet AIC digitale.

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